Notre Terre

Publié le par Cécile&Lydie

Notre mer : sauvons les concombres de mer !

Tuléar - Aqualab

Face à la disparition du concombre de mer à Madagascar, Jean-Marc Ouin, scientifique passionné des échinodermes étudie et relance l’exploitation de ces drôles d’animaux marins. Le concombre de mer est une sorte de banane spongieuse dont les chinois raffolent mais qui est surtout un maillon majeur du cycle de vie des fonds sablonneux, qui  fonctionne comme une station d’épuration. Sans lui, le sable se meurt et la vase envahit les plages. Avec Aqualab, Jean-Marc recherche depuis 9 ans avec des techniciens locaux une technique de reproduction et de croissance efficace pour compenser la surexploitation des pêches en gros. Fort de ses résultats, il vient de construire de grands bassins pour relancer une activité respectueuse de l’environnement et créatrice d’emplois locaux.

Au global :

Pollution : 70% de la pollution marine provient des terres.

Les déchets au sens plus large : chaque Français jette 1 kilo de déchets par jour, un poids qui a doublé en 40 ans et qui continue d’augmenter de 5 kg/an. A eux seuls, les emballages représentent 50% du volume de nos ordures et, nous consommons de plus en plus de produits emballés, sur emballés ou jetables.

Simplement, pour agir :

- Eviter d’acheter des produits emballés individuellement, penser à congeler.

- Boire de l’eau du robinet. En général, elle est aussi bonne que de l'eau en bouteille et évite du transport et des déchets. En plus, elle coûte au minimum 50 fois moins cher !

- Trier nos déchets de manière précise. Le quart de nos déchets atterrit dans la mauvaise poubelle. En triant correctement nous contribuons à augmenter le recyclage.

- Pour limiter la pollution, acheter des produits verts (d’entretien bio) pour le ménage et le jardinage. Peter Malaise, un belge bonhomme et chaleureux, est aujourd’hui le « gourou » d’Ecover, une société atypique, pionnière, reconnue des produits d’entretien biologiques. Depuis plus de 20 ans, Ecover fabrique et vend des produits d’entretien ménager, du liquide vaisselle à la lessive, dont l’impact sur l’environnement est bien plus faible que les produits classiques. Ces produits, aussi efficaces que les grandes marques, contiennent beaucoup moins de composants chimiques mousseux, néfastes pour les fleuves. Aujourd’hui, 85 à 95 % des produits Ecover sont biodégradés dans la nature au bout de 28 jours et leur emballage est aussi économe en matière. Ecover est présent dans plus de 22 pays, il représente aujourd’hui 1 % du marché anglais des liquides vaisselles. Plus d’information : http://www.ecover.com/fr/fr/

Notre terre : le Vetiver, une haie contre l'érosion, une plante au secours des rails et de l’économie locale.

Manampatra

Sur plus de 90 kilomètres, il n’existe aucun autre moyen de locomotion que le train. Plus de 100 000 personnes vivent dans cette zone et sont tributaires de son bon fonctionnement. Le projet FCER (Fianarantsoa Côte Est Réhabilitation) réhabilite depuis 2000 ce chemin de fer. C’est le vétiver qui a contribué à la préservation de la forêt et a permis de garder ce circuit de train unique. Cette plante exceptionnelle peut pousser dans toutes zones de climats. Les racines du Vétiver, de 2 mètres de long à 13 mois, représentent de véritables « clous vivants » qui fixent les sols et améliorent la résistance des terres de 30 à 40% environ. Le projet FCER travaille avec les paysans pour introduire les techniques de stabilisation de talus avec le vétiver. Plus de 3 millions de gousses ont été plantées tout le long des rails. L’application du vétiver peut réellement procurer de plus grands avantages économiques et bénéficier à l’environnement autant qu’aux sols. Par ailleurs le Vétiver peut être utilisé dans de nombreuses applications : de la bio ingénierie à la lutte contre l’érosion en passant par la fabrication de produits artisanaux.

Megaptera : un code de bonne conduite pour l’observation des baleines à bosse.
 Ile Sainte Marie
Megaptera, tel est le nom que Michel Vely a donné à son association créée en 1996 à Mayotte pour la connaissance, l’observation et la conservation de ces géants des mers qui se reproduisent tous les ans dans l’Océan Indien. A Madagascar, l’île voisine, les hôteliers de l’île Sainte Marie se sont regroupés au sein du GOT (Groupement des Opérateurs Touristiques). Ce groupement reverse à Megaptera une partie des revenus issus des sorties en mer pour approcher les baleines. « La meilleure des protections est l’écotourisme, une véritable alternative contre la reprise de la chasse et une source de revenus pour la population locale » souligne Fifou, un des hôteliers de l’île. L’île Sainte-Marie est un haut lieu de fréquentation des baleines à bosse. C’est une aire de reproduction, de naissance et d’éducation des baleineaux. Ces mammifères marins qui migrent vers Sainte Marie quittent l’Antarctique fin avril et arrivent à destination début juillet. Elles auront parcouru plus de 5000 km pour se reproduire à Madagascar et aux Comores durant l’hiver austral. Aussi l’observation durant la saison de juillet à septembre doit s’effectuer dans les meilleures conditions possibles. Megaptera, en collaboration avec la commission internationale des baleines, a publié un guide de bonne conduite pour l’observation des baleines. Mais aussi grâce à ses partenaires affiliés, l’organisation constitue une base de données qui participe à la connaissance et à la conservation de ces espèces menacées. Au-delà de l’aspect purement écologique, Michel rappelle que l’argument commercial est de taille. « Une baleine vivante rapporte plus qu’une baleine morte ». Dans tous les sens, l’écotourisme vaut mieux que la pêche.

 

 

Pour en savoir plus : Le site : www.megaptera-oi.org

Au global :

Les humains partagent la planète avec 15 millions d’espèces vivantes. Chacune a sa place et son rôle dans son écosystème. Mais si la disparition d’espèces est un phénomène normal, celui-ci se produit aujourd’hui à une vitesse alarmante. Cette dégradation a été plus importante ces 50 dernières années que dans toute l’histoire de l’humanité. Or, en menaçant les autres espèces animales, l’homme se met lui-même en danger car l’homme est une espèce parmi les autres et fait partie de la biodiversité.

Pour agir :

- Rejoindre une association de protection de la nature et des animaux. Pour exemple : WWF.

Avec 5 millions de membres et un réseau opérationnel dans 100 pays, le WWF regroupe ses actions autour de 3 priorités stratégiques : Préserver la biodiversité - Promouvoir la gestion durable des ressources naturelles - Réduire la surconsommation et la pollution.

WWF France, 1 Carrefour de Longchamp, 75016 Paris - Tél. : 01 55 25 84 84
Plus d'info : www.wwwf.com

 

 

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